dimanche 7 juillet 2024

J’ai fait ma part, il est temps de partir.

J’ai fait ma part, il est temps de partir.
1. Le 18 avril 1955. Juste avant d’expirer, il prononça quelques phrases en allemand, mais l’infirmière de garde cette nuit-là à l’hôpital de Princeton ne parlait pas cette langue : elle ne put donc, hélas, ni les répéter, ni les retranscrire… Qu’a-t-il bien pu murmurer ?
Qui sait, peut-il avoir une conclusion scientifique cruciale à dire ? Nous ne le saurons jamais.
Il a été admis pour des douleurs thoraciques le 17 avril. Il a eu une rupture d'anévrisme de l'aorte. À cette époque, la prise en charge des patients pour une chirurgie en était à ses débuts**. Les médecins et sa famille lui ont supplié de se faire opérer pour tenter de résoudre ce problème, mais Einstein a dit clairement à tous qu'il ne voulait pas d'une vie artificiellement prolongée. Il a mentionné qu'il avait fait ce qu'il avait à accomplir dans ce monde, et qu'il voulait le quitter avec dignité.
Sa famille et son premier fils Hans Albert Einstein — plus tard devenu professeur en génie civil — étaient tous présents. Même lors de son dernier jour, et alors qu'il souffrait beaucoup, le professeur Albert Einstein écrivait encore des équations mathématiques.
Son corps a été incinéré. Ses cendres ont été dispersées dans le fleuve Delaware comme il le souhaitait.
Il avait laissé derrière lui des instructions pour garder secret le lieu exact de la dispersion de ses cendres, car il ne voulait pas que le lieu deviennent un lieu de pèlerinage du génie. Le lieu exact d'où les cendres ont été dispersées n'a pas encore été révélé. Mais, en dépit de son testament, son cerveau et ses yeux ont été prélevés, le premier par le médecin légiste ayant effectué l'autopsie, les seconds par son ophtalmologiste.
2. Lorsqu’Einstein enseignait dans de nombreuses universités aux États-Unis, la question récurrente que les étudiants lui posaient était toujours la même :

« Croyez-vous en Dieu ? »

Einstein a toujours donné la même réponse :

« Je crois au Dieu de Spinoza. »

Pour ceux qui n’y connaissent rien, cela ne veut peut-être rien dire, leur pensée et leur vision restent toujours les mêmes...

Baruch Spinoza était un philosophe important qui a vécu au XVIIe siècle, donc dans le plein rationalisme : sa philosophie est donc très basée sur la logique, à tel point qu’il identifie Dieu comme l’ordre géométrique du monde, qui se manifeste dans la perfection de la nature.

Sa pensée peut donc être condensée dans l’une de ses expressions les plus célèbres, Deus sive natura : Dieu ou la nature.

Il y a ceux qui prétendent que le Dieu de Spinoza peut prononcer ces mots :

"Arrêtez de prier et de vous frapper sur la poitrine.
Amusez-vous, aimez, chantez et profitez de tout ce que ce monde peut vous donner.
Je ne veux pas que vous visitiez les temples froids et sombres que vous dites être ma maison !
Ma maison n’est pas dans un temple, mais dans les montagnes, les forêts, les rivières, les lacs et les plages. C’est là que se trouve ma maison et c’est là que j’exprime mon amour.
Ne vous laissez pas berner par les textes écrits qui parlent de moi : si vous voulez vous rapprocher de moi, regardez un beau paysage, essayez de sentir le vent et la chaleur sur votre peau.
Ne me demandez rien, je n’ai pas le pouvoir de changer votre vie, vous le faites.
N’ayez pas peur, je ne juge pas et je ne critique pas, je ne dispense pas de punitions.
Ne croyez pas ceux qui me simplifient en règles simples à respecter : celles-ci ne servent qu’à vous faire sentir inadéquat et coupable de ce que vous faites, elles servent à vous garder sous contrôle.
Ne pensez pas toujours au monde après la mort et ne croyez pas que c’est là que vous connaîtrez la vraie beauté : ce monde a tant de cette beauté à vous offrir, et c’est à vous de la découvrir seul.
Ne pensez pas que je vous fixe des règles : vous êtes le maître de la vie, et vous décidez quoi en faire.
Personne ne peut dire ce qu’il y a après la mort, mais affronter chaque jour comme si c’était votre dernière chance d’aimer, de vous réjouir et de faire quoi que ce soit, vous aidera à mieux vivre.
Je ne veux pas que vous croyiez en moi parce que certaines personnes prétendent fermement que j’existe, mais je veux que vous me sentiez toujours en vous et autour de vous."

Il est possible d’imaginer que la pensée de Spinoza n’était pas bien considérée à l’époque, mais peut-être ne l’est-elle pas aujourd’hui : le Dieu que Spinoza prêche est un Dieu de liberté, déconnecté des actions humaines de pardon et de punition. Spinoza a été l’un des philosophes qui ont remis la vie entre les mains de la personne qui la vit.

Einstein a pleinement embrassé la vision géométrique et naturelle de Dieu. Un concept qui peut nous faire réfléchir sur ce que la religion signifie pour nous et peut élargir nos points de vue.

2. Chers élevés, 
mardi prochain, la table de conversation aura lieu dans la salle 203. Je vous souhaite à tous une excellente journée et à mardi, le 29 avril!
Merci Pavlo, c'est bien noté
Comme Jean-Paul ne reviendra qu'en septembre il est possible que certains courts ne puissent être assurés même avec un rappel 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire