jeudi 23 février 2023

Paul Wittgenstein

Paul Wittgenstein, né le  à Vienne, en Autriche, et mort le  à Manhasset, dans l'État de New York, aux États-Unis, est un pianiste autrichien, naturalisé américain en 1946.

Il perd son bras droit au cours de la Première Guerre mondiale, mais continue sa carrière de pianiste, commandant à cet effet plusieurs œuvres pour la main gauche aux plus illustres compositeurs de son temps.

Paul est le fils de l'industriel Karl Wittgenstein et d'une mère mélomane, Leopoldine. Son frère, le futur philosophe Ludwig Wittgenstein, naît deux ans plus tard et sera également épris de musique. Les parents Wittgenstein, mécènes, reçoivent régulièrement la visite des figures culturelles d'alors : Johannes BrahmsGustav Mahler et Richard Strauss, avec lequel le jeune Paul joue en duo.

Paul Wittgenstein étudie le piano avec Malvine Bree et, plus tard, avec le virtuose polonais Theodor Leschetizky. Il fait ses débuts publics en 1913 et s'attire quelques critiques favorables. Cependant, l'année suivante, la première guerre mondiale éclate et il est appelé au combat. Blessé et capturé par la Russie au cours d'un assaut sur la Pologne, il doit être amputé de son bras droit. Pendant sa convalescence, il se forge la résolution de continuer le piano en utilisant seulement sa main gauche.

Après la fin de la guerre, Wittgenstein travaille intensément, arrange des pièces pour la main gauche seule et en apprend de nouvelles composées pour lui par son vieux maître Josef (qui était lui-même aveugle). Il peut alors reprendre ses concerts et retrouve la célébrité et l'admiration. Encouragé, il entre en contact avec de célèbres compositeurs et leur commande des œuvres. Benjamin BrittenPaul HindemithErich Wolfgang Korngold et Richard Strauss s'exécutent et lui écrivent des pièces. Maurice Ravel lui écrit le Concerto pour la main gauche, grâce auquel Wittgenstein deviendra particulièrement célèbre, quoique son interprétation « libre » de la partition donnât lieu à de violentes disputes avec le compositeur1Sergueï Prokofiev compose également un concerto pour lui, le Quatrième Concerto, mais il ne plaît pas à Wittgenstein, qui ne le jouera jamais en public.

Plusieurs des morceaux commandés par Wittgenstein sont fréquemment exécutés aujourd'hui à deux mains. Ils ont été également joués par d'autres pianistes qui, pour une raison ou une autre, ont perdu l'utilisation de leur main droite, tels que Leon Fleisher et João Carlos Martins.

Durant les années 1930, la famille de Wittgenstein, d'origine juive, convertie au christianisme depuis trois générations du côté paternel et deux générations du côté maternel, n'en craint pas moins les persécutions nazies. Après l’Anschluss, Paul tente en vain de persuader ses sœurs Hélène et Hermine de quitter Vienne, mais elles ne peuvent se résigner à quitter leurs demeures et à croire que leur famille puisse être considérée comme un danger. Ludwig, de son côté, vit déjà en Angleterre depuis quelques années (il acquiert la nationalité britannique en 1939) et Margarethe (Gretl) est mariée à un Américain. Paul quitte l'Autriche en 1938 pour les États-Unis au moment où il est interdit de représentations publiques. Tous trois emploient la fortune familiale afin d'obtenir le statut de non-juif pour leurs sœurs.

Il épouse à Cuba en 1940 une de ses élèves, Hilde Schania (1915-2001). Ils ont deux filles (nées avant leur mariage), Elizabeth et Johanna et un fils, Paul-Louis, né en 1941, qui vit aujourd'hui en Autriche.

Devenu citoyen américain en 1946, Paul Wittgenstein passe aux États-Unis le reste de sa vie, se consacrant à l'enseignement. Il décède en 1961.

Compositions pour Paul Wittgenstein[modifier | modifier le code]

  • Sergueï Bortkiewicz :
    • Klavierkonzert e-moll Nr. 2 für die linke Hand, op. 28 ; création à Vienne le , chef d'orchestre: Eugen Papst.
  • Rudolf Braun :
    • Konzert a-moll (1927/28).
  • Walter Bricht :
    • Variations on an Old German Children Song for piano (left hand), flute and cello , op. 40 (1942).
  • Benjamin Britten :
    • Diversions pour piano (main gauche) et orchestre, op. 21 (1940, rev. 1954) ; création le  à Philadelphie, Academy of Music, The Philadelphia Orchestra, Eugene Ormandy.
  • Hans Gál :
    • Klavierquartett A-Dur (1926/27) ; création 1928.
  • Leopold Godowsky :
  • Paul Hindemith :
  • Erich Wolfgang Korngold :
    • Klavierkonzert für die linke Hand, op. 17; création à Vienne le , Wiener Symphoniker, Erich Wolfgang Korngold
    • Suite für 2 Violinen, Violoncello und Klavier (linke Hand), op. 23 (1930) ; création le  à Vienne, Mittlerer Konzerthaussaal, avec Paul Wittgenstein et le Rosé-Quartett.
  • Josef Labor :
    • Variationen in D-Dur für Klavier linke Hand (1915)
    • Konzertstück für Klavier und Orchester Es-Dur (1923) ; création le  au Konzerthaus de Vienne avec le Wiener Sinfonie-Orchester, dirigé par Rudolf Nilius.
  • Sergueï Prokofiev :
    • Klavierkonzert Nr. 4 B-Dur, op. 53 für die linke Hand (1931) ; pas interprété par Wittgenstein.
  • Maurice Ravel :
  • Felix Rosenthal :
    • Romanze et Impromptu pour la main gauche. Pas d'interprétation de Wittgenstein connue.
  • Moriz Rosenthal :
    • Neuer Wiener Carneval nach Themen von Johann Strauß für die linke Hand allein (avant 1935).
    • Fantasie über Gounods Faust (manuscrit non daté : „Paul Wittgenstein in Bewunderung zugeeignet von Moritz Rosenthal“).
    • Un poco serioso (manuscrit non daté avec annotations de Wittgenstein).
    • Air de Ballet, Pizzicato-Polka de Léo Delibes.
  • Franz Schmidt :
    • Konzertante Variationen über ein Thema von Beethoven (1923) ; création le  au Konzerthaus de Vienne avec le Wiener Sinfonie-Orchester, dirigé par Julius Prüwer.
    • Quintett für Klavier und Streichquartett G-Dur (1926).
    • Quintett für Klavier, Klarinette und Streichtrio B-Dur (1932) ; création le  au Wiener Konzerthaus, à la Schubert-Saal, avec le Sedlak-Winkler-Quartett, Leopold Wlach, clarinette, et Herbert Magg, violoncelle.
    • Klavierkonzert Es-Dur (1934).
    • Quintett für Klavier, Klarinette und Streichtrio A-Dur (1938).
    • Toccata d-moll für Klavier linke Hand alleine (1938).
  • Eduard Schütt :
    • Paraphrase für Klavier und Orchester (1929) ; création le  à Vienne.
  • Henry Selbing :
    • Acht leichte und mittelschwere, instruktive und melodische Vortragsstücke für Klavier linke Hand allein.
  • Richard Strauss :
    • Parergon zur Sinfonia Domestica (1924/25) ; création le  à Dresde.
    • Panathenäenzug. Sinfonische Etüden in Form einer Passacaglia für Klavier (linke Hand) und Orchester, op. 74 bzw. TrV 254 (1927) ; création le  à Berlin.
    • Übungen für die linke Hand (1926).
  • Jenő Takács :
    • Toccata und Fuge, op. 56 (1951).
  • Alexandre Tansman :
    • Konzertstück für die linke Hand (1943).
  • Ernest Walker :
    • Variations on an Original Theme for piano, clarinet and string trio, o. op. (1933).
    • Study for the Left Hand op. 47 (1931).
    • Prelude (Larghetto), op. 61 (1935).
  • Karl Weigl :
    • Konzert für Klavier linke Hand und Orchester (1924).
  • Juliusz Wolfsohn :


Sergei Prokofiev's Piano Concerto No. 4 in B-flat major for the left hand, Op. 53, was commissioned by the one-armed pianist Paul Wittgenstein and completed in 1931.

It was the only one of Prokofiev's complete piano concertos that never saw a performance during his lifetime. It was premiered in Berlin on 5 September 1956 by Siegfried Rapp and the West Berlin Radio Symphony Orchestra, conducted by Martin Rich. The United States premiere was in 1958, by Rudolf Serkin and the Philadelphia Orchestra under Eugene Ormandy.[1] The British premiere was in 1961, by Malcolm Binns.[2]

Prokofiev expressed some interest in making an arrangement for piano two-hands and orchestra, but never went through with this idea.


Sergueï Bortkiewicz (né à Kharkov le  et mort à Vienne le ) est un pianiste et compositeur d'origine polonaise, sujet de l'Empire russe, puis citoyen autrichien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sergueï Bortkiewicz naît à Kharkov (gouvernement de Kharkov en Russie), fils d'Edward Bortkiewicz et de Zofia, née Uszynska. La famille était d'origine noble polonaise et possédait le domaine d'Artiomovka près de Kharkov.

Bortkiewicz étudie la musique avec Karl von Arek et Anatoli Liadov au Conservatoire impérial de Saint-Pétersbourg et à partir de 1900 au Conservatoire de Leipzig avec Alfred Reisenauer (piano) et Salomon Jadassohn (composition).

En 1904, il épouse Elisabeth Geraklitova ; le couple s'installe à Berlin. Brillant pianiste, il se produit en concert dans toute l'Europe. Il donne également des cours privés, et, pour un an, enseigne au Conservatoire Klindworth-Scharwenka, où commence une longue amitié avec le pianiste néerlandais Hugo van Dalen (qui interprétera plus tard le premier concerto pour piano de Bortkiewicz).

Avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914 commence une période malheureuse, marquée par la pauvreté. Le couple est plusieurs fois contraint de fuir, et s'installe définitivement à Vienne en 1923 (ils acquièrent la nationalité autrichienne en 1925). Ils n'eurent pas d'enfants.

Bortkiewicz est décédé le  et Elisabeth Geraklitova Bortkiewicz le . Ils sont tous deux enterrés au Zentralfriedhof (Cimetière Central) de Vienne.

Style[modifier | modifier le code]

Bortkiewicz a composé uniquement dans le style romantique, profondément lyrique et nostalgique. Ses œuvres évoquent parfois Chopin, et notamment ses contemporains du début du xxe siècle : Scriabine, Medtner, Rachmaninov ; puis également un autre compositeur plutôt méconnu : Wiklund.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • op. 1 Concerto pour piano (détruit par le compositeur)
  • op. 2 Chansons
  • op. 3 Quatre morceaux (piano solo)
  • op. 4 Impressions (sept morceaux pour piano)
  • op. 5 "Minuit" Deux morceaux pour piano (Andante con moto, Allegro quasi presto)
  • op. 6 Trois morceaux pour piano (Prélude, Valse triste, Étude)
  • op. 7 Deux morceaux pour piano (Mélodie et Menuet-Fantaisie)
  • op. 8 Esquisses de Crimée
  • op. 9 Sonate pour piano n°1 en si majeur
  • op. 10 Quatre morceaux
  • op. 11 Six pensées lyriques (piano solo)
  • op. 12 Morceaux (piano solo)
  • op. 13 Six Préludes (piano solo)
  • op. 14 Souvenirs d'enfance (Suite de morceaux faciles: Ce que chantait la nourrice - La chambre noire - La leçon de danse - Premier amour - Première douleur - Quand je serai grand.)
  • op. 15 Dix études pour piano
  • op. 16 Concerto pour piano et orchestre no 1 en si bémol majeur
  • op. 17 Lamentation en ré mineur et Consolation en ré majeur (piano solo)
  • op. 18 Morceaux pour piano
  • op. 19 Othello. Symphonische Dichtung. 1914
  • op. 20 Concerto pour violoncelle et orchestre en ut mineur
  • op. 21 Le Petit Voyageur (piano)
  • op. 22 Concerto pour violon et orchestre en ré majeur
  • op. 23 Sept poèmes de Paul Verlaine (cycle de chansons en français et en allemand, 1925)
  • op. 24 Trois morceaux (piano): Nocturne - Valse grotesque (Satyre) - Impromptu (Eros)
  • op. 25 Trois morceaux pour violoncelle et piano
  • op. 26 Sonate pour violon et piano en sol mineur
  • op. 27 Trois valses pour piano
  • op. 28 Concerto pour piano et orchestre n°2 en ut mineur (pour la main gauche, commandée par Paul Wittgenstein)
  • op. 29 Douze nouvelles Études "illustrées (piano)
  • op. 30 Musikalisches Bilderbuch. Aus Hans Christian Andersens Märchen (Contes d'Andersen, piano solo)
  • op. 31 Russische Weisen und Tänze (piano solo)
  • op. 32 Concerto pour piano et orchestre n°3 en ut mineur "Per Aspera ad Astra"
  • op. 33 Dix Préludes
  • op. 35 Un roman pour piano
  • op. 37 Nuits arabes (ballet, 1916)
  • op. 39 Jeunesse (piano solo)
  • op. 40 Sept Préludes
  • op. 42 Ballade (piano solo)
  • op. 43 Chansons
  • op. 45 Rhapsodie russe pour piano et orchestre (second edition)
  • op. 46 Élégie (piano solo)
  • op. 48 Morceaux (piano solo)
  • op. 50 Akrobaten (opéra, 1938)
  • op. 51 Österreichische Suite für Streichorchester. 1939
  • op. 52 Symphonie nº1 en ré majeur "Ma Patrie"
  • op. 53 Ouvertüre
  • op. 54 Morceaux pour piano : (n°1 Russian Peasante Girl)...
  • op. 55 Symphonie nº2 en mi bémol majeur
  • op. 56 Chansons
  • op. 58 Suite yougoslave
  • op. 59 Lyrica Nova (piano solo)
  • op. 60 Sonate pour piano n°2 en do dièse majeur
  • op. 61 Fantaisiestücke
  • op. 62 Chansons
  • op. 63 Quatre pièces pour violon et piano
  • op. 64 Trois Mazurkas
  • op. 65 Quatre morceaux pour piano
  • op. 66 Six Préludes
  • op. 71 Trois Mélodrames
  • op. 72 Chansons
  • op. 73 Chansons
  • op. 74 Chansons

Discographie[modifier | modifier le code]

  • Concerto pour piano et orchestre n°1, op.16 (+Concerto op.2 & Fantaisie sur des airs populaires russes op.48 de Arenski) : Stephen Coombs (piano) & BBC Scottish Symphony Orchestra, Jerzy Maksymiuk (direction d'orchestre) Hyperion CDA66624, 1993 (Collection "Le Concerto romantique pour piano", Vol. 4)
  • Symphonies n°1, op.52 & n°2, op.55 : BBC Scottish Symphony Orchestra, Martyn Brabbins (direction d'orchestre) Hyperion CDA67338, 2002
  • Musique pour piano : Lamentations et consolations, op.17 ; Aus Anderses Märchens "Ein musicalisches Bilderburch, op.30 ; Dix préludes, op.33 ; Ballade, op.42 ; Elégie, op.46 ; Quatre morceaux, op.3 ; Quatre morceaux, op.65 & Sonate n°1, op.9 : Stephen Coombs (piano) 2CD, Hyperion Dyad CDD22054, 2008
  • Sonate n°2 & autres œuvres pour piano : Six préludes, op.66 : n°1 & n°3 ; Fantaisiestücke, op.61 ; Lyrica nova, op.59 ; Trois mazukas, op.64 ; España, extrait de Quatre pièces pour violon et piano, op.63 ; Suite yougoslave, op.58 & Sonate n°2, op.60 : Nadedja Vlaeva (piano) Hyperion CDA68118, 2016
  • Concertos pour piano et orchestre n°2, op. 28 & n°3, op.32 : Stefen Doniga (piano) & Janaceck Philharmonic Orchestra, David Porcelijn (direction d'orchestre) 1 CD, Piano Classics PCL10146, 2018
  • Complete Piano Music : Klaas Trapman, 6 CD, Piano Classics PCL10163, 2018. Fausse intégrale, peu de fidélité aux nuances indiquées dans les partitions.
  • Piano Works : Jouni Somero, 9 CD, FC Records, 2006-2012. La vraie intégrale, et la plus magnifiquement interprétée.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Elke Paul, Sergei Bortkiewicz 1877-1952: Leben und Werk. Diplomarbeit, Universität Mozarteum Salzburg, 2002
  • (de) Ria Feldman: Musikwissenschaftliche Anmerkungen zu Sergei Bortkiewicz: Musik des Ostens. Sammelbände für historische und vergleichende Forschung. vol. 6, 1972, p. 170–188. ISSN 0580-3225
  • (de) Sergei Bortkiewicz: Erinnerungen: Musik des Ostens. Sammelbände für historische und vergleichende Forschung. Bd. 6, 1972, p. 136–169. ISSN 0580-3225
  • (nl) Wouter Kalkman et Klaas Trapman : Sergei Bortkiewicz (1877-1952). Réflexions sur son amitié avec les pianistes néerlandais Hugo van Dalen et Hélène b. Mulholland et son importance pour la musique de pianiste : bulletin de piano (European Piano Teachers Association EPTE), 2002-2, p. 3–39
  • (en) A translation of Erinnerungen and a selection of letters Bortkiewicz wrote to Hugo van Dalen, Hélène Mulholland and Hans Ankwicz-Kleehoven: B. Thadani, Sergei Bortkiewicz, Recollections, letters and document, translated from the German and annotated, Cantext publications, 2001, 

mercredi 22 février 2023

Je n'ai pas changé

Je n'ai pas changé

je suis toujours ce jeune homme étranger qui te chantait des romances qui t'inventait des dimanches qui te faisait voyager... Je n'ai pas changé je suis toujours ce garçon un peu fou qui te parlait d'Amérique mais n'était pas assez riche pour t'emmener à Corfou Et toi non plus tu n'as pas changé toujours le même parfum léger toujours le même petit sourire qui en dit long sans vraiment le dire. Non toi non plus tu n'as pas changé j'avais envie de te protéger de te garder, de t'appartenir j'avais envie de te revenir. Je n'ai pas changé je suis toujours l'apprenti baladin qui t'écrivait des poèmes qui commençaient par "je t'aime" et finissaient par "demain". Je n'ai pas changé je prends toujours le chemin qui me plaît. Un seul chemin sur la terre a réussi à me plaire celui qu'ensemble on suivait... Et toi non plus tu n'as pas changé toujours le même parfum léger toujours le même petit sourire qui en dit long sans vraiment le dire. Non toi non plus tu n'as pas changé j'avais envie de te protéger de te garder, de t'appartenir j'avais envie de te revenir.