mardi 26 décembre 2023

Que se passe-t-il en Russie ? /Що відбувається в Росії?

1. Ce n’est pas un déguisement ou une actrice prête à jouer un rôle de Marvel dans un film.

L’avocate Elena Ponomareva a été aspergée par des agresseurs non identifiés avec un antiseptique à base d’alcool d’une couleur émeraude intense qui ne part pas en se lavant avant plusieurs jours. Tout cela s’est passé à un arrêt de bus. La rétine de son œil a été endommagée.

L’avocate pense que cette agression est liée à l’affaire du juge Kotov, qui a été mis en prison pour avoir accepté un pot-de-vin. Elle est témoin dans cette affaire.

Auparavant, Mme Ponomareva avait reçu des menaces et des photos de sa famille et de ses animaux de compagnie, suggérant qu’ils étaient suivis. Sa voiture a été aspergée de peinture qui ne peut pas être lavée (depuis elle prenait le bus).

Elle a porté plainte à la police au sujet de ces menaces, mais rien n’a été fait.

Il y a quelques jours, en Tchétchénie, la journaliste Elena Milachina a été agressée aussi. Après l'avoir battue et lui avoir rasé la tête, ses agresseurs l'ont également aspergée du même produit vert.

Mme Milachina était accompagnée de l'avocat Alexander Nemov, qui a lui aussi été battu et poignardé.

Elena Milachina et Alexander Nemov étaient venus par avion pour assister au procès de Zarema Moussaïeva, l'épouse de l'ancien juge de la Cour suprême de Tchétchénie, Saïdi Yangoulbaïev. Ils voulaient se rendre au tribunal, mais ils ont été attaqués près de l'aéroport, dans un taxi.

L'histoire de cette agression est choquante, et pourtant personne ne sera reconnu ou tenu pour responsable.

Personne ne doute que la molestation a été commise sur ordre direct du chef de la Tchétchénie, Kadyrov, de sorte qu'il n'arrivera absolument rien à ceux qui l'ont commise. Il est même probable qu'ils soient payés.

Elena Milachina a été battue de la tête aux pieds à coups de bâton, ses doigts ont été cassés, on lui a diagnostiqué une lésion craniocérébrale fermée et son corps est couvert d’ecchymoses.

Mme Milachina a déclaré que ses agresseurs « ont menacé de lui couper les doigts alors qu’ils portaient un couteau » et ils ont ensuite commencé à la frapper à coups de bâton, en disant qu’ils allaient lui casser les doigts.

Ils étaient une quinzaine. Ils étaient jeunes, moins de 35 ans. Ils parlaient tchétchène entre eux et en russe avec Nemov et Milachina.

La journaliste pense qu’ils ont été suivis depuis Moscou par deux agents des services spéciaux en civil, qui étaient avec eux dans l’avion. Ils ont pris place dans la même rangée que Nemov. Lorsque les activistes ont atterri à Grozny et sont montés dans un taxi, ils ont probablement donné l’ordre aux voyous qui attendaient à proximité.

« Nous étions en route, à environ 500 mètres de l’aéroport, je buvais un café, et soudain la voiture a été forcée de s'arrêter sur le bord de la route. Par la fenêtre opposée, j’ai vu une voiture avec des personnes portant un foulard noir.

Vous savez, ces foulards sur le visage, les types de Wagner en ont lancé la mode.

Il s’est avéré qu’il y avait également une voiture de l'autre côté, et une voiture derrière — c’est-à-dire trois voitures, et tout s’est passé très vite.

Nous avons été forcés de nous ranger sur le bas-côté, le conducteur a été sorti de la voiture, plusieurs hommes se sont approchés de nous et ils ont commencé à nous frapper.

Au même moment, comme je l’ai compris plus tard, ils ont poignardé Sacha [Nemov] à la jambe pendant que l’on me frappait très violemment au cou.

Leur plan était de nous empêcher de voir où l'on allait nous conduire. Mais ils ne nous ont pas emmenés, parce qu’apparemment, le chauffeur de taxi avait fui avec la clé sur lui, et si la clé est éloignée d’une certaine distance de la voiture, le moteur s’arrête.

Nous avons eu beaucoup de chance qu’ils ne nous emmènent pas. Car si nous avions été conduits on ne sait où, qui sait comment tout cela se serait terminé.

Ils m’ont battue méthodiquement pour obtenir les mots de passe de mon téléphone.

Ils m’ont battue en commençant par la tête, jusqu’aux pieds. Ils m’ont aussi donné des coups de pied, ils m’ont frappé avec le canon d’un pistolet.

À un moment donné, j'ai senti quelque chose de froid sur le front et, en même temps, ils m'ont tous demandé mes mots de passe. Pendant une seconde, j’ai cru que j'allais recevoir une décharge, qu’ils allaient me donner une décharge électrique. Mais il s’est avéré que c’était un rasoir. J’ai soufflé, car ce n’était pas très douloureux. Ils m’ont rapidement rasé la tête. Puis ils m’ont versé du produit vert sur la tête.

Quand ils me battaient, ils m’interdisaient de crier. Enfin, ils me disaient : « Tais-toi, salope. » Ils m’ont enfoncé la tête dans le sol, m’ont forcée à manger de la terre.

Ensuite, ils nous ont forcés à nous agenouiller et m’ont frappé à l’arrière de la tête avec un pistolet. J’ai le plus gros hématome qu’on ait jamais vu.

Et Sacha a été menacé d’un pistolet à l’arrière de la tête… Il les a suppliés. Il leur a promis qu’il ne reviendrait plus jamais en Tchétchénie.

Et ils m’ont dit : « Arrête d’écrire sur nous. Ne reviens plus jamais ici. » « On t’a déjà battu », ont-ils dit, « la dernière fois qu’on t’a battu, tu n’as pas compris, salope ».

À un moment donné, ils étaient apparemment pressés d’en finir.

Ils nous ont mis à terre, Sacha et moi, nous ont fait compter jusqu’à 100 et sont partis. Apparemment, ils sont allés dire à quelqu’un qu’ils avaient bien emporté nos téléphones, mais ils n’ont pas eu les mots de passe de mon iPhone ni du téléphone de Sacha.

Nous avons compté jusqu’à soixante et j’ai dit : « Sacha, ils sont partis ». Nous avons commencé à nous relever, et ils sont revenus ! C’était une telle horreur… À ce moment-là, j’ai vraiment eu peur. Ils ont immédiatement renversé Sacha d’un coup de pied au visage.

Ils ont recommencé à me frapper, en me demandant le mot de passe de l’iPhone. Ils ont dit qu’ils allaient me casser tous les doigts, et ils ont recommencé à me frapper systématiquement les mains avec un bâton. Apparemment, ils avaient reçu l’ordre de ne pas repartir sans le mot de passe.

Ils se sont rendu compte que la situation s’éternisait et qu’ils devaient partir. Ils nous ont alors à nouveau demandé de compter jusqu’à 100.

Et à ce moment-là, ils sont tous partis. Nous avons compté jusqu’à presque 100 et nous avons réalisé qu’ils étaient vraiment partis.

Nous avons commencé à nous lever, à nous nettoyer un peu, à ramasser nos affaires. Nous sommes sortis du fossé.

Le chauffeur de taxi était là, il attendait apparemment qu’ils partent pour récupérer sa voiture.

Il nous a emmenés à l’hôpital. Il était choqué, mais pas surpris. Parce que c’est une pratique courante en Tchétchénie.

L’audience au tribunal que les deux militants étaient venus couvrir s’est déroulée sans eux. Zarema Moussaïeva a été condamnée à cinq ans et demi de prison. Le procès n’a duré que quelques minutes

Zarema Moussaïeva est la mère d’Aboubakar Yangoulbaïev, éminent avocat et militant tchétchène pour les Droits de l’Homme.

En janvier 2023, Aboubakar Yangoulbaïev a proposé à Ramzan Kadyrov de s’offrir comme prisonnier en échange de la libération de sa mère. À ce moment-là, sa mère avait passé arbitrairement un an en détention et sa santé n’a cessé de décliner : elle souffre de diabète et ne peut plus bouger ses jambes.

Zarema Moussaïeva a été reconnue coupable d’agression sur un officier de police et de fraude — accusations qu’elle a fermement démenties.

Aboubakar Yangoulbaïev a déclaré que la peine de cinq ans et demi de prison était « équivalente à la peine de mort » compte tenu de l’état de santé de sa mère.

Les organisations de défense des Droits de l’Homme ont demandé à Moscou de protéger les journalistes. Le porte-parole Dmitri Peskov a déclaré que « la question de la protection d’Elena Milachina par l’État n’est pas du ressort du Kremlin ».

Au lieu d’essayer de « protéger les Russes dans le Donbass », les forces de l’ordre russes ne devraient-elles pas, pour commencer, protéger les Russes en Russie ?

/Це не костюм і не актриса, готова зіграти роль Marvel у фільмі.

Адвокатку Олену Пономарьову невідомі облили спиртовмісним антисептиком інтенсивного смарагдового кольору, який не змивається кілька днів. Все це сталося на зупинці. У неї була пошкоджена сітківка ока.

Адвокат вважає, що цей напад пов'язаний зі справою судді Котова, який був ув'язнений за отримання хабара. Вона є свідком у цій справі.

Раніше пані Пономарьовій надходили погрози та фотографії її сім’ї та домашніх тварин, що припускало, що за ними стежать. Її машину забризкали фарбою, яку не можна мити (бо вона їхала автобусом).

Вона скаржилася в поліцію на погрози, але нічого не було зроблено.

Кілька днів тому в Чечні також напали на журналістку Олену Мілашину. Побивши її та поголивши голову, нападники також оббризкали її тим же зеленим засобом.

Супроводжував пані Мілашину адвокат Олександр Немов, якого також побили та поранили.

Олена Мілашина та Олександр Немов прилетіли на суд над Заремою Мусаєвою, дружиною колишнього судді Верховного суду Чечні Саїді Янгулбаєва. Вони хотіли звернутися до суду, але на них напали біля аеропорту, в таксі.

Історія цього нападу вражає, але нікого не впізнають і не притягнуть до відповідальності.

Ніхто не сумнівається, що розбещення було скоєно за прямим наказом лідера Чечні Кадирова, тому тим, хто це вчинив, абсолютно нічого не станеться. Цілком ймовірно навіть, що вони будуть оплачені.

Олену Мілашину побили палицями з ніг до голови, зламали пальці, у неї діагностували закриту черепно-мозкову травму, тіло в саднах.

Пані Мілачина сказала, що нападники «погрожували відрізати їй пальці, коли вони носили ніж», а потім почали бити її палицями, кажучи, що збираються зламати їй пальці.

Їх було близько п’ятнадцяти. Вони були молоді, під 35 років. Вони розмовляли між собою чеченською, а з Нємовим і Мілашиною - російською.

Журналіст вважає, що за ними з Москви стежили двоє спецпризначенців у цивільному, які були з ними в літаку. Вони зайняли свої місця в одному ряду з Нємовим. Коли активісти приземлилися в Грозному і сіли в таксі, ймовірно, вони віддали наказ бандитам, які чекали поруч.

«Ми їхали, приблизно за 500 метрів від аеропорту, я пив каву, і раптом машина була змушена зупинитися на узбіччі. Через протилежне вікно я побачила машину з людьми в чорних хустках.

Ви знаєте, ці шарфи для обличчя, хлопці Вагнера почали моду.

З’ясувалося, що з іншого боку також стояла машина, а за нею машина — тобто три машини, і все сталося дуже швидко.

Нас змусили з’їхати на узбіччя, водія вивели з машини, до нас підійшло кілька чоловіків і почали нас бити.

При цьому, як я зрозумів пізніше, вони вдарили ножем Сашу [Немова] в ногу, а мене дуже сильно били по шиї.

Їх план полягав у тому, щоб не дати нам побачити, куди нас ведуть. Але нас не взяли, тому що, мабуть, таксист втік з ключем при собі, і якщо відсунути ключ від машини на певну відстань, то двигун глохне.

Нам дуже пощастило, що нас не взяли. Бо якби нас завели хтозна куди, хтозна чим би все закінчилося.

Мене методично били, щоб отримати паролі до телефону.

Били мене з голови до ніг. Ще мене били ногами, дулом рушниці били.

В якийсь момент я відчув щось холодне на своєму лобі, і в той же момент вони всі запитали в мене паролі. На секунду я подумав, що мене вдарить струмом, що мене вдарять струмом. Але це виявилася бритва. Я зітхнув, бо було не дуже боляче. Вони швидко поголили мені голову. Потім мені на голову вилили зеленку.

Коли мене били, то забороняли кричати. Нарешті мені сказали: «Замовкни, суко. «Повхали головою в землю, змушували їсти бруд.

Потім вони змусили нас стати на коліна і вдарили мене пістолетом по потилиці. У мене найбільший синець, який будь-хто бачив.

А Саші погрожували пістолетом у потилицю... Він їх благав. Він пообіцяв їм, що більше ніколи не повернеться до Чечні.

А мені сказали: «Припини про нас писати. Ніколи більше сюди не повертайся. » «Ми вже били тебе, - сказали вони, - минулого разу, коли ми тебе били, ти не зрозуміла, сука».

В якийсь момент вони, очевидно, поспішали покінчити з цим.

Нас із Сашою поклали на землю, змусили порахувати до 100 і пішли. Мабуть, пішли комусь сказати, що забрали наші телефони, а паролів ні до мого айфона, ні до телефону Саші у них не було.

Ми порахували до шістдесяти, і я сказав: «Саша, вони пішли». Ми почали вставати, а вони повернулися! Це був такий жах... У той момент мені стало дуже страшно. Вони відразу повалили Еша ударом ноги в обличчя.

Мене знову почали бити, питаючи пароль від iPhone. Сказали, що збираються зламати мені всі пальці, і знову почали систематично бити палицею по руках. Мабуть, їм наказали не виходити без пароля.

Вони зрозуміли, що ситуація затягується і треба йти. Потім вони знову попросили нас порахувати до 100.

І в цей момент вони всі пішли. Ми дорахували майже до 100 і зрозуміли, що їх справді немає.

Ми почали вставати, трохи прибиратися, збирати речі. Ми вибралися з канави.

Там був водій таксі, очевидно, чекаючи, поки вони поїдуть, щоб забрати його машину.

Він відвіз нас до лікарні. Він був шокований, але не здивований. Тому що це звичайна практика в Чечні.

Судове засідання, яке прийшли висвітлювати двоє активістів, відбулося без них. Зарему Мусаєву засудили до п'яти з половиною років позбавлення волі. Суд тривав лише кілька хвилин

Зарема Мусаєва — мати Абубакара Янгулбаєва, відомого чеченського юриста та правозахисника.

У січні 2023 року Абубакар Янгулбаєв запропонував Рамзану Кадирову запропонувати себе в полон в обмін на звільнення його матері. На той час її мати провела в ув’язненні рік, і її здоров’я продовжувало погіршуватися: вона страждає на діабет і більше не може рухати ногами.

Зарему Мусаєву визнали винною в нападі на поліцейського та шахрайстві – звинувачення вона рішуче заперечувала.

Абубакар Янгулбаєв сказав, що п'ять з половиною років позбавлення волі «еквівалентно смертній карі» з огляду на стан здоров'я його матері.

Правозахисні організації закликали Москву захистити журналістів. Речник Дмитро Пєсков заявив, що «питання державного захисту Олени Мілашиної не входить до компетенції Кремля».

Замість того, щоб намагатися «захистити росіян на Донбасі», чи не варто російським правоохоронним органам спочатку захищати росіян у Росії?

2. Les russes rencontre de graves problème pour enrôler de nouvelles recrues. Quelles sont leurs méthodes pour convaincre les plus réticents ?

Tenter de recruter des étrangers vivant en Fédération de Russie.

Les Autorités Cubaines viennent, par exemple, de dénoncer des cas de jeunes Cubains qui auraient signé des contrats supposés d'emploi dans le bâtiment en Ukraine Occupée… ils se seraient retrouvés enrôlés de force.

De même, les Autorités Cubaines parlent de tentatives d'enrôlement de Cubains dans l'île, pour les envoyer ensuite sur le Front. 

/У росіян серйозні проблеми з набором новобранців. Які в них методи переконання найбільш неохочих?

Спроба вербування іноземців, які проживають в РФ.

Кубинська влада, наприклад, щойно засудила випадки молодих кубинців, які нібито підписали начебто трудові договори на будівництві в окупованій Україні... їх нібито опинилися примусово завербованими.

Так само кубинська влада говорить про спроби вербувати кубинців на острів, щоб потім відправити їх на фронт.

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